La fin de Nasium
À la fin du IIe siècle, Nasium voit son destin basculer. L'incendie du temple le plus ancien et prestigieux marque le début d'une série de catastrophes. Des décennies plus tard, les domus sont ravagées par les flammes, le forum est abandonné, détruit et pillé. C'est un symbole déchirant : le cœur civique, religieux, et commercial de la ville est anéanti. Nasium, jadis capitale de Cité, ne se relèvera pas.
Pourtant, au milieu des ruines, quelques quartiers résistent. Profitant des matériaux disponibles, ils se reconstruisent et maintiennent une existence fragile pendant plusieurs décennies avant de succomber. Seul l'un d'entre eux persiste en tant que chef-lieu de Pagus, pour devenir l'actuel village de Naix-aux-Forges. Les rues de ce village gardent encore l'empreinte de Nasium.
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Photo des ruines du temple de Nasium avant restauration
Mais pourquoi cette cité, autrefois florissante, connaît-elle un déclin aussi marqué ? L'époque est troublée, l'Empire romain est en proie à des crises politiques et économiques. Tandis que Trèves devient une seconde Rome sur la route Lyon-Trèves, Nasium est laissée à l'écart, à 40 kilomètres d'un axe stratégique en perte d'intérêt. Une autre ville leuque, idéalement positionnée sur cet itinéraire, Toul, lui ravit le statut de capitale de cité. Nasium, autrefois fière, s'efface dans l'ombre de son propre passé glorieux.